La notion de patrimoine, lorsqu'elle désigne un ensemble de biens précieux et communs à un groupe humain, une famille, une population ou une culture, est le plus souvent assimilée au patrimoine monumental, c'est-à-dire le patrimoine bâti. On pense rarement au patrimoine écrit. Pourtant le patrimoine écrit est partout.
On entend par patrimoine écrit tous types de documents dont le point commun est l'inscription, c'est-à-dire la trace écrite ou gravée. Les supports sont donc variés : manuscrits, imprimés (des incunables à la bibliophilie contemporaine), estampes, photographies, monnaies et médailles…
Le patrimoine écrit et graphique de la région est à l'image de ses départements, vaste et contrasté. Des collections très riches qui illustrent les grandes heures de l'histoire régionale (des provinces de l'Ancien Régime, Beaujolais, Dauphiné, Dombes, Forez, Savoie et Vivarais – à nos jours) et renseignent sur les singularités d'un territoire : on y trouve témoignage de l'importance de l'imprimerie en Rhône-Alpes, de la tradition des industries de la mode et du luxe, du culte voué au vin et à la gastronomie…
L'inventaire du patrimoine écrit et graphique de Rhône-Alpes recense les fonds de tous types d'établissements : bibliothèques publiques et universitaires, services d'archives départementales et municipales, musées, centres de documentation, associations, sociétés savantes et institutions religieuses…
Le terme « fonds » a des acceptions différentes selon les institutions. Pour cet inventaire, a été retenue la définition suivante : un fonds est une entité historique ou thématique résultant d'un mode de constitution. Certains fonds ont été constitués par des confiscations révolutionnaires, d'autres par des dons de collectionneurs privés, d'autres enfin par des acquisitions régulières dans une discipline précise…
Depuis 2010, l'inventaire du patrimoine écrit et graphique recense les fonds de livres d'artistes et de bibliophilie contemporaine de la région.
A la suite d'une étude menée par un groupe d'élèves conservateurs de l'Enssib, l'Arald a poursuivi le recensement de ces fonds rares afin de leur donner plus de visibilité. A ce travail de signalement s'ajoute une mise à disposition de connaissances synthétiques sur le sujet à travers des pages dédiées, première étape d'une réflexion sur les modalités d'une valorisation à l'échelle régionale.